Le désert et les énergies renouvelables

Les déserts offrent un potentiel énorme en termes d’énergie renouvelable, c’est-à-dire dont le renouvellement est assez rapide pour être considéré inépuisable. Les énergies solaires et éoliennes, considérées comme douces, sûres et propres, semblent en effet tout adaptées au climat particulier des déserts chauds.

Le désert du Sahara, qui s’étend sur près de dix millions de km², présente un taux d’ensoleillement proche des 98%, ce qui en fait la zone la plus ensoleillée du globe ; ensuite viennent les déserts d’Atacama, au Chili, et le désert de la péninsule Arabique. Cet ensoleillement quasi-constant et la très faible nébulosité du ciel sont par ailleurs complétées par une forte exposition au vent. La combinaison de ces deux facteurs permet d’envisager une production à grande échelle d’énergie à la fois solaire et éolienne. De plus, la proximité de certains déserts avec la mer ou l’océan permettrait de produire également de l’hydrogène, en hydrolysant de l’eau de mer grâce à l’électricité produite.

Ainsi, une étude parue en 2018 a avancé le fait que, grâce à sa taille titanesque et à son ensoleillement quasi-ininterrompu, l’installation de panneaux photovoltaïques sur 20% de la surface du Sahara, couplée à l’action de trois millions d’éoliennes, suffirait à pourvoir aux besoins électriques mondiaux. Cette action aurait également pour conséquence positive d’augmenter considérablement les précipitations grâce au brassage continuel qui amènerait le vent chaud vers des zones à pression plus basse. Ce projet titanesque a évidemment un coût, coût encore trop élevé pour être actuellement envisagé.

Projets existants

Il n’empêche que différents projets, de plus petite envergure, existent déjà en ce sens, notamment sur le continent africain. Le Maroc, précurseur en ce domaine en Afrique du Nord, possède de grandes fermes éoliennes. L’Egypte mise également sur l’énergie solaire et a installé une centrale solaire dans le sud du Caire, ce qui permet avec l’action combinée d’anneaux paraboliques d’alimenter la capitale en énergie. Enfin, des projets de grande envergure se mettent progressivement en place, notamment dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, afin d’utiliser à bon escient cet énorme gisement solaire.

Afin d’implanter des installations durables, certaines considérations sont à prendre en compte, liées au climat particulier des déserts. Les températures très élevées, pouvant aller jusqu’à 50 degrés à l’ombre, nécessitent des modules photovoltaïques spécifiques et résistants. La présence constante du vent rend également indispensable un traitement spécial, afin de protéger les éoliennes et les panneaux solaires de l’abrasion du sable.